Facteurs associés à la fatigue cognitive dans le contexte des troubles neurologiques

Studies

Titre de l’étude :  Facteurs associés à la fatigue cognitive dans le contexte des troubles neurologiques
Veuillez noter que les personnes recrutées pour cette étude doivent parler l’anglais.
Justification : Quelle que soit la maladie concernée, le traitement clinique de la fatigue cognitive constitue un défi, et ce, principalement en raison d’un manque de connaissances fondamentales sur les variables en cause quant à ce symptôme. L’étude dont il est ici question permettra de mieux comprendre la fatigue cognitive vécue par les gens qui sont aux prises avec un trouble neurologique, comme les personnes atteintes de sclérose en plaques (SP) ou ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). L’équipe de recherche a pour objectif de trouver des réponses aux questions suivantes : (a) Quels sont les facteurs associés à la fatigue cognitive parmi les personnes qui présentent un trouble neurologique? et (b) Quelles sont les répercussions de la fatigue cognitive sur la qualité de vie de ces gens? Pour mener ses travaux, l’équipe de recherche s’est employée à mettre au point, dans son laboratoire, un modèle de fatigue cognitive suivant une approche fondée sur l’analyse de concept. Dans le cadre de leur étude, les scientifiques mettront à l’épreuve ce modèle auprès de personnes atteintes de SP ou ayant subi un AVC. Si ce modèle s’avère concluant, les connaissances acquises dans le cadre de l’étude contribueront à l’orientation de travaux de recherche ultérieurs et serviront de base à des évaluations cliniques de la fatigue cognitive parmi les gens aux prises avec un trouble neurologique. Le fait de disposer de nouveaux indices sur les causes et les manifestations de la fatigue cognitive pourrait aussi contribuer à l’amélioration des traitements cliniques de ce symptôme.
Description de l’étude : 

Quelle que soit la maladie concernée, le traitement clinique de la fatigue cognitive constitue un défi, et ce, principalement en raison d’un manque de connaissances fondamentales sur les variables en cause quant à ce symptôme. L’étude dont il est ici question permettra de mieux comprendre la fatigue cognitive vécue par les gens qui sont aux prises avec un trouble neurologique, comme les personnes atteintes de SP ou ayant subi un AVC. L’équipe de recherche a pour objectif de trouver des réponses aux questions suivantes : (a) Quels sont les facteurs associés à la fatigue cognitive parmi les personnes qui présentent un trouble neurologique? et (b) Quelles sont les répercussions de la fatigue cognitive sur la qualité de vie de ces gens? Pour mener ses travaux, l’équipe de recherche s’est employée à mettre au point, dans son laboratoire, un modèle de fatigue cognitive suivant une approche fondée sur l’analyse de concept. Dans le cadre de leur étude, les scientifiques mettront à l’épreuve ce modèle auprès de personnes atteintes de SP ou ayant subi un AVC. Si ce modèle s’avère concluant, les connaissances acquises dans le cadre de l’étude contribueront à l’orientation de travaux de recherche ultérieurs et serviront de base à des évaluations cliniques de la fatigue cognitive parmi les gens aux prises avec un trouble neurologique. Le fait de disposer de nouveaux indices sur les causes et les manifestations de la fatigue cognitive pourrait aussi contribuer à l’amélioration des traitements cliniques de ce symptôme.

Comme cela a été établi, une fatigue générale est associée à divers symptômes courants des maladies neurologiques, comme une atteinte cognitive, la dépression, l’anxiété et les troubles du sommeil. Cependant, les facteurs qui contribuent à la fatigue cognitive dans le contexte des maladies neurologiques demeurent inconnus. Dans le cadre d’études récentes, des équipes de recherche ont fait appel à l’IRM en vue de cerner la pathogenèse de la fatigue cognitive, mais leurs travaux portaient principalement sur des cas de SP, et on ne dispose que de peu d’information, si ce n’est d’aucune donnée sur la fatigue cognitive dans le contexte d’autres troubles neurologiques tels que l’AVC. Par conséquent, quelle que soit la maladie concernée, le traitement clinique de la fatigue cognitive continue d’être un défi, et ce, principalement en raison du fait que celle-ci est mal définie et que nous manquons de connaissances fondamentales sur les variables en cause quant à ce symptôme. Bien que la fatigue cognitive fasse l’objet d’un nombre accru de publications dans le domaine de la neurologie, à ce jour, aucune étude n’a porté sur l’interrelation entre ce symptôme et d’autres caractéristiques pathologiques associées et n’a consisté à comparer ces facteurs dans le contexte de diverses affections neurologiques.

En vue de mesurer objectivement la fatigue cognitive, l’équipe de recherche tentera d’actualiser une méthodologie adoptée notamment par les scientifiques L. B. Strober, P. A. Arnett et J. A. Berard. Elle intégrera aussi la qualité de vie comme paramètre dans son modèle d’étude et procédera à une comparaison des facteurs associés de la fatigue cognitive dans le contexte de diverses affections neurologiques. Pour mener ses travaux, l’équipe de recherche a mis au point récemment, dans son laboratoire, un modèle de fatigue cognitive suivant une approche fondée sur l’analyse de concept. Son objectif consiste, d’une part, à tester ce modèle auprès de personnes atteintes de SP ou ayant subi un AVC suivant une méthode baptisée modélisation par équations structurelles ou SEM (Structural Equation Modeling) et, d’autre part, à déterminer si les facteurs menant à la fatigue cognitive s’appliquent à ces deux sous-populations. Les scientifiques collecteront des renseignements démographiques ainsi que des données sur la dépression, l’anxiété, la qualité du sommeil, la fatigue cognitive, l’auto-efficacité et la qualité de vie. Le fait de disposer de nouveaux éléments d’information sur les causes et les manifestations de la fatigue cognitive pourrait contribuer à l’orientation de travaux de recherche ultérieurs et permettre ultimement l’élaboration de traitements cliniques d’une efficacité accrue contre ce symptôme et, par là même, l’amélioration de la qualité de vie de bon nombre de gens. Il s’agit là d’une étude transversale consistant à mettre à l’épreuve un modèle de fatigue cognitive dans le contexte de troubles neurologiques tels que la SP et l’AVC. C’est en évaluant les relations existant entre la fatigue cognitive et différents facteurs ayant déjà fait l’objet de publications scientifiques (dépression, troubles du sommeil, auto-efficacité, etc.) que l’équipe de recherche tentera de valider son modèle de fatigue cognitive.

En vue de tester le modèle en question, les scientifiques feront appel à la méthode SEM pour analyser les données recueillies relativement aux personnes qui auront répondu aux critères d’admissibilité à l’étude.

En tout, 150 personnes (soit 75 sujets atteints de SP et 75 autres sujets ayant subi un AVC) seront recrutées par l’Unité de recherche sur la SP de Dalhousie, la clinique de neurologie du Dr Gordon Gubitz, diverses cliniques de réadaptation, ainsi que par le truchement d’annonces publiées sur les sites Web de la Division de l’Atlantique de SP Canada et de la fondation Cœur + AVC de la Nouvelle-Écosse.

Les centres où seront recrutés les participants et participantes feront connaître l’étude en distribuant, conformément à leurs protocoles, des affiches approuvées par l’équipe de recherche. Les personnes intéressées pourront communiquer avec le bureau responsable de l’étude, à l’Université Dalhousie, en écrivant à l’adresse courriel du laboratoire (cfatigue@dal.ca) ou en composant le numéro de téléphone 902 402 7867. Elles recevront ensuite par courriel de l’information sur l’étude. Un assistant ou une assistante de recherche programmera des rencontres virtuelles pour passer en revue l’étude, obtenir le consentement verbal des éventuels participants et participantes et évaluer l’admissibilité de chacune de ces personnes. Toutes les rencontres virtuelles se dérouleront sur la plateforme BB Collaborate.

Une fois l’admissibilité des participants et participantes confirmée et les consentements verbaux obtenus, chacune des personnes recrutées sera invitée à une autre réunion en ligne au cours de laquelle elle remplira les questionnaires prévus pour l’étude, en lien avec les renseignements démographiques, l’autoévaluation de la fatigue cognitive, la dépression, l’anxiété, la qualité du sommeil, l’auto-efficacité et la qualité de vie, de même que le test PASAT (Paced Auditory Serial Addition Test – test d’audition attentive soutenue) – l’objectif de cette réunion virtuelle étant de permettre une évaluation en ligne de la fatigue objective.

Les données obtenues dans le cadre de l’étude seront collectées à l’aide du logiciel Opinio, soit un système de sondage en ligne hébergé sur des serveurs de l’Université Dalhousie. Chacune des personnes participant à l’étude prendra part à des tests en ligne à l’occasion d’une réunion virtuelle (menée sur la plateforme BB Collaborate) menée par un assistant ou une assistante de recherche.

L’étude permettra de collecter deux principaux types de données :
Données sur la santé et renseignements démographiques de base. Toutes les personnes retenues devront répondre à un questionnaire en ligne pour fournir les renseignements suivants : âge, sexe, degré d’instruction, situation en matière d’emploi, type de SP/diagnostic, nombre d’années écoulées depuis le diagnostic, médicaments, autres troubles de la santé, recours à un traitement de la fatigue ou à un programme de prise en charge de la fatigue.

Données sur des mesures normalisées. Seront prises en considération les variables suivantes : fatigue cognitive, qualité du sommeil, dépression, anxiété, qualité de vie liée à la santé et auto-efficacité. Ces variables seront évaluées à l’aide de divers outils et méthodes : échelle MFIS (Modified Fatigue Impact Scale – échelle d’évaluation des répercussions de la fatigue); test PASAT; indice PSQI (Pittsburgh Sleep Quality Index – indice de la qualité du sommeil); Questionnaire sur la santé du patient – 9 (QSP-9 ou PHQ-9, Patient Health Questionnaire– 9); échelle HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale), qui permet de dépister les troubles anxieux et dépressifs en milieu hospitalier; questionnaire RAND-36; échelle GSE (General Self-Efficacy Scale – échelle d’auto-efficacité générale).

Période de recrutement :  2021-11-22 au 2025-03-31
Critères d’admissibilité : Peuvent participer à cette étude des personnes adultes (âgées d’au moins 18 ans) atteintes de SP ou ayant subi un AVC qui éprouvent de la fatigue cognitive. Tous les participants et participantes doivent parler couramment l’anglais, avoir accès à un ordinateur ou à tout autre appareil doté d’un accès à Internet, être en mesure de prendre part à l’étude de façon autonome et ne pas présenter une autre maladie neurologique, psychiatrique ou autre qui pourrait compromettre les fonctions cognitives. Ne pourront participer à l’étude les personnes qui éprouvent de la difficulté à utiliser des appareils électroniques en raison de troubles d’apprentissage ou de la vision ou d’incapacités touchant les mains ou les bras, de même que les personnes ayant des antécédents de crises d’épilepsie ou de syncope inexpliquée.
Lieu de l’étude : Université Dalhousie
Chercheuse : Sorayya Askari, Ph. D. (École d’ergothérapie)
Personne-ressource : cfatigue@dal.ca

Téléphone : 902 448-3129
Financement de l’étude :  Fonds de recherche de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse (NSHA); subvention pour l’avancement de la recherche décernée par la Faculté des sciences de la santé de l’Université Dalhousie; bourse décernée dans le cadre du programme Dalhousie Belong Fellowship.